A chaque fois que je me retrouve sur un quai de gare aux aurores pour aller donner un cours à quelques centaines de kilomètres de chez moi, cours pour lequel j'ai passé deux jours à bûcher et une semaine à flipper, je me dis qu'on ne m'y reprendra plus. Que c'est la dernière fois. Que c'est bien trop de stress et de boulot pour ce que ça me rapporte.
Depuis quatre ans, j'ai pris l'habitude de ces moments de découragement et je sais que ça ne va pas durer. Qu'à l'autre bout des rails, dans une autre ville, un autre métro, avec d'autres formateurs, je vais changer d'avis. A tel point que, quand on me demandera si je suis prête à rempiler dans un mois et pour deux jours, cette fois, je dirai oui avec un sincère enthousiasme. Car il ne faut pas confondre "ce que ça me rapporte" et "ce que ça m'apporte". Et si ça ne me rapporte pas beaucoup, ça m'apporte énormément.
Pourtant, à peine installée dans le train du retour, l'angoisse s'installe de nouveau.
Au moins, la prochaine fois, j'aurai peut-être le temps de me balader un peu, parce que là, je n'ai encore pas vu grand chose…
Tu sais quoi, il faudrait qu'on se prenne le temps d'y faire un tour ensemble.
Rédigé par : gilda | 10 octobre 2009 à 10:32
Sans prendre le train comme toi, il m'arrive d'assurer des formations d'une journée. Même rodées, j'ai chaque fois cette boule au ventre et me dis que c'est la dernière. Et puis, quand la journée se termine, je suis contente des échanges, ravie de mes rencontres et ... fière de moi ! "Si ça ne me rapporte pas beaucoup, ça m'apporte énormément". Super la formule, je retiens !
Rédigé par : Ppn | 10 octobre 2009 à 11:26
Tu donnes des cours de quoi ?
Rédigé par : Franck | 11 octobre 2009 à 00:13
Gilda -> oui, ce serait bien d'avoir deux jours complètement libres là-bas, par exemple.
ppn -> ouf, tu me rassures ! Et pourtant, j'ai l'habitude, maintenant, je le sais, que ça va bien se passer, mais quelle angoisse !
Franck -> à Bruxelles, des cours d'écriture à des étudiants en photo (ils doivent accompagner d'un texte leur travail photographique et ils ne sont pas forcément très à l'aise).
Rédigé par : Satsuki | 13 octobre 2009 à 10:12
Je comprends ton angoisse et j'admire ton enthousiasme !! ils ont de la chance tes étudiants ;-) !
J'ai un beau souvenir de Bruxelles, j'espère que tu auras le temps de la découvrir, une autre fois....
Rédigé par : anyuka | 19 octobre 2009 à 17:59
Anyuka -> tant que le plaisir est plus fort que l'angoisse, je continue. Mis à part le coup de vieux que ça me fiche chaque année, c'est hyper-motivant de travailler avec des "vingtenaires".
Rédigé par : Satsuki | 20 octobre 2009 à 23:10