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29 janvier 2010

Commentaires

Marie

J'ai lu cet été "Les intellos précaires" d'Anne et Marine Rambach. Ça ne va pas te rassurer... mais par contre, tu n'es pas la seule... Cruel d'aimer son métier mais de ne pas pouvoir en vivre... Je travaille dans le socio-culturel en Belgique, à mi-temps, poste subsidié, salaire de misère, je vis dans une piaule d'étudiant, loyer "honnête" mais une cuisine-salle-de-bain. (Je passe mes journées à faire des recherches sur les femmes et l'emploi, à étudier mon cas quoi... Hin hin. *grincements de dents*)

karmara

Tu as un statut où le décalage entre le moment où on travaille et les rentrées d'argent est très important. Un statut où on est seul. Pas facile. Tu as plein de choses en route. Essaie de tenir encore pour en récolter les fruits…

Marie

Et oui, bien sûr, mille pensées pour respirer un bon coup, malgré les embûches... J'espère que ton projet de livre verra le jour !!!

Milky

Il commençait si bien, ce post, et il finit si sombrement... Je me sens révoltée à sa lecture, c'est vraiment tellement injuste, et absurde, cette situation.
Gageons que ce n'est qu'une mauvaise passe et qu'avec le printemps refleurira ton compte en banque !
En attendant je t'embrasse.

Ori

J'espère que tu vas y arriver!

gilda

Je crois aussi qu'il y a le problème d'être sous-payées dans ce qu'on fait. La pige y ajoutant une part de précarité et l'irrégularité dans les revenus.

Quand j'étais ingénieure et qu'on était donc à deux avec donc deux salaires de cadre, + les enfants petits : frais de garde pour eux + tous les impôts et charges peu compressibles (eau-gaz-électricité) + les remboursements pour l'appartement (ce qui revenait à un loyer), on bossait à s'épuiser et on ne s'en sortait pas.
Et pourtant c'était des jobs où on était censés bien gagner notre vie.
Un bref moment de mieux a été quand : plus de frais de garde ou seulement du baby-sitting entre heure de fin d'école et heure de retour du travail à payer.

Avec une amie qui bossait comme moi, situation équivalente (deux salaires, un ou deux enfants), on se disait à un moment qu'on avait l'impression comme si nos comptes étaient ponctionnés par un tiers. On ne s'achetait rien pour nous, on ne voyageait pas ou très peu (à l'époque je me rationnais en bouquins) et l'argent filait à peine arrivé.

On dirait qu'il y a comme une sorte de barrière invisible à franchir, en deça de laquelle tu bosses pour la gloire et au delà de laquelle la moindre prestation fait rentrer de la thune.

Bon, je me dis que ce que j'écris n'aide sans doute pas.

couac

Tu as tout mon soutien et tiens, je t'embrasse aussi.

mariaba

Oh ça me file un coup ton histoire, ça m'énerve, ça me révolte, ça me rend triste...
J'espère que quelque chose de bon va t'arriver très vite, et qu'au moins, si tu dois trouver un poste fixe, ce soit dans un domaine qui te plaît.
J'en entends tellement des histoires comme ça en ce moment... et j'évite aussi de trop regarder ce que j'ai dans mon ânier, parce que ça commence à sentir un peu le sapin aussi...
Bon courage, vraiment, et hauts les coeurs !! Je crois quand même à la bonne étoile qu'on a tous...

mariaba

mon ânier est en fait mon panier...

La petite poule noire

J'ai plusieurs copines dans ton cas, dont une de 50 ans passés qui a encore deux grandes filles étudiantes à la maison et ses piges sont son seul revenu. Je comprends que ça te désole de ne pas pouvoir vivre de ce que tu aimes faire. Courage, ne baisse pas les bras. Je suis peut-être une incorrigible optimiste mais je me dis que bientôt nous ne serons plus très nombreux à savoir écrire le français correctement et qu'on se rappellera alors à notre bon souvenir ...

Eva

Moi aussi, je suis de tout coeur avec toi. J'espère que ça va s'arranger pour toi.
Bon courage.

Lola

Je me sens comme toi, je bosse, je bosse, et il ne semble pas y avoir de correlation entre le nombre d'heures passées à travailler et la somme d'argent qui rentre sur mon compte en banque. J'en suis à me demander ce que je pourrais faire pour ajouter du beurre dans les épinards (j'ai horreur du beurre comme des épinards, alors disons du parmesan sur les pâtes): des cours particuliers? Des traductions? Oui mais quand? Arrêter de dormir, peut-être?

Ce n'est pas toi, ce n'est pas ton échec. C'est un système un peu aberrant qui reconnaît et valorise le travail de certains, et pas d'autres. Mais garde courage, je suis sûre que tu finiras par y arriver. Il s'agit de tenir le coup jusque la...

alexandra hedberg

Avant tout je pense que c'est parce que dans le système il y a des boulots qui no sont pas vraiment valorisés - artistes visuel, écrivains, acteurs... ce n'est pas ton échec. Il y a autant de gens qui veulent réussir donc il y a une compétition féroce. Et comme c'est une système commercial on ne paye bien que les gens au sommet. Et on pense dans un façon commercial = malheureusement, très souvent, ce n'est pas le meilleurs qui sont appréciés par la majorité du peuple.

Moi, je ne fait que bosser (l'art) tout le temps - et je ne pense qu'à bosser, et je ne parle que de ça...

(excuse moi pour mon français horrible ... mais ça fait longtemps que je n'ai pas parler français ... et puis j'entends trop d'espagnoles et je mélange tout))

Milky

Pas tout à fait à voir et quand même un peu : je viens de finir "Hard Times, histoires orales de la grande Dépression" de Studs Terkel ; eh bien à l'époque, malgré les banques folles (comme les vaches folles, faudrait les envoyer à l'abattoir), malgré les années de sécheresse, malgré tout ça, c'est fou le nombre de gens qui avaient un sentiment d'échec personnel face à leur incapacité à gagner de quoi nourrir leur famille... Alors que clairement, ils n'étaient pas en cause, eux individuellement.

Marie

Sur la pointe des pieds, prendre de tes nouvelles...

PS : Le livre "Les intellos précaires" est sorti en poche. Juste parce que ça m'a remué ta dernière phrase...

radzimire

Je ne te connais que par ce blog mais j'aime bien te suivre. Je suis aussi travailleuse précaire et la vie n'est pas toujours facile, le prix est cher à payer pour faire ce qu'on aime. J'espère que ça va, que Février est plus souriant, il ne faut pas désespérer, il y a des périodes sans et un jour, ça s'éclaircit. Je l'ai vécu, des mois sans réponses à mes projets et un jour, des contacts et des choses qui démarrent. Donne de tes nouvelles.

Bérangère

déjà 15 jours depuis ce billet ! ça va mieux ?

my18stripes

Oulala, que je comprends ce billet ! Et je compatis et comme d'autres, je te répète que ce n'est ta faute...

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Roses des sables 2005

  • Rose10
    Fin octobre, un rallye automobile féminin reposant sur l'orientation (carte, boussole et road-book, les GPS sont interdits) dans le sud marocain. Valouchka et moi sommes dans la voiture rouge numéro 36.