Le chat-bus

Paul

Paul est né dimanche dernier, avec un bon mois d'avance, ce qui lui a valu un suivi rapproché pendant quelques jours. La naissance a été très paisible, très zen et donc tout à fait à l'image de ce petit garçon. Nous sommes rentrés à la maison hier et avons vécu aujourd'hui notre première journée à quatre — pour le coup, je n'utiliserai pas les termes "paisible" et "zen" mais enfin, tout se passe bien ! Je vous laisse, je vais m'abîmer dans la contemplation de ses petites mains et de ses grands pieds. 

Ecureuil

 

Petite, je rêvais d'auto-suffisance. 

Il en reste quelque chose (et pas que des bocaux). 

(Nous sommes rentrés de vacances il y a peu, attendez-vous à un déluge de photos de Stockholm… mais vous avez l'habitude, maintenant, non ?) 

Le sens du timing

Chez vous aussi, il fait 35°C ? 

Nous on a fermé les volets, sorti les ventilos qui brassent de l'air chaud, et on attend que ça passe. Que faire pendant ce temps-là, me direz-vous ? Mais tricoter, bien sûr ! Attention, sortez les glaçons, rien que les photos donnent chaud ! 

Donc, des moufles. Entamées en novembre dernier, pour Beau-papa. Sauf que Beau-papa les attend toujours et qu'en plus, elles sont trop petites, donc je vais être obligée de les garder, trop dur, je sais, en admettant qu'un jour j'en vienne à bout. A chaque fois que je tricote des torsades, je me jure que c'est la dernière fois. Cette fois-ci, c'est sûr et archi-sûr, c'est la dernière fois !

Le modèle : Mitaines et moufles de Veronik Avery. Si vous cliquez sur le lien, vous constaterez qu'il y a en fait QUATRE, oui quatre moufles, une paire "simple" à l'intérieur de la paire à torsades. Mais je vais m'arrêter à deux, hein, après tout la styliste est canadienne, on peut comprendre qu'elle propose une double épaisseur mais ici, je suis sûre que l'hiver prochain sera clément. 

 

Et une couverture, ça vous dirait pas ? Voici la couverture mange-restes, celle qui engloutit les petits restes de laine dépareillés. Du coup, ça devient vite la couverture de Frankenstein et je vais devoir détricoter un peu, je crois… 

 

Le meilleur pour la fin : hier, le facteur nous a apporté deux énormes pelotes de laine de chez Laine et tricot, destinées à devenir un Shalom un peu remanié à la manière de Soulemama (avec des manches, donc parce que moi, les pulls sans manches, je ne les mets pas). Je me doutais bien que les pelotes seraient grosses mais pas à ce point-là. Et alors cette petite odeur de mouton, hmm, parfait sous la chaleur ! Je vous laisse, je vais me doucher. 

Aujourd'hui, retard*

-Il y a tous les articles à rendre d'ici mi-juin et pas encore ou à peine entamés, sans que ça m'inquiète pour autant. 

-Il y a les albums photos qui n'ont pas été complétés depuis un an au moins. Et le carnet de voyage de Berlin qui attend son heure depuis… houlà, septembre 2006 quand même ! 

-Il y a l'étagère qui attend sous le lit qu'on l'installe depuis facile deux ans. Les dessins, sérigraphies et photos sans cadre qui poireautent dans leurs tubes en carton. Les ampoules du couloir obstinément nues alors qu'on a tout ce qu'il faut pour les couvrir joliment. 

-Il y a cette visite à des amis installés au Maroc pour un an que nous n'arrivons pas à programmer et dont je sens pourtant qu'elle est vraiment importante pour eux, surtout pour elle qui s'ennuie beaucoup et regrette d'avoir accepté ce changement. 

-Il y a le nouveau numéro du webmagazine dédié aux pigistes que je coordonne et qu'il faut lancer puisque le site de l'association est de nouveau opérationnel.  

-Il y a les livres à rendre à la bibliothèque, les jouets à rendre à la ludothèque, les disques à rendre… etc. 

 

Toutes ces choses que je reporte indéfiniment par facilité et qui finissent par peser à force de s'accumuler. Alors parfois, je m'attaque à une tâche longtemps repoussée, comme ces monstres serre-livres destinés à juguler l'augmentation incontrôlée du papier dans cette maison. Le modèle vient du livre (encore !) de Lotta Jansdotter, une mine de bonnes idées faciles à mettre en œuvre que je vous recommande sans réserves. 

 

* Je me rends compte que j'emprunte la formulation de mes titres à Lydia… J'aime bien l'idée des 366 réels à prise rapide !

Comment ça, il fait froid ?

-Ben oui, 8 degrés ce matin, quand même… 

-Ha ha, même pas peur !

 

Destiné au Bonhomme, voici Dumpling, un modèle de Kim Hargreaves, as usual, tricoté en Big Wool, donc ça monte très vite. Seul problème : la veste est tellement épaisse qu'on ne peut rien mettre au-dessus, sinon effet Bibendum. 

Maintenant, il me reste à faire une écharpe pour lui, terminer mon Lacy Baktus, le Textured Shawl de Belle-Maman (oui, cette année, c'est cadeaux de Noël homemade, je suis fauchée), quelques bonnets, mon Nan qui attend ses coutures depuis deux ou trois mois et le pull marécageux qui traîne, qui traîne… et on sera parés. 

Je vais pas pouvoir travailler, là, faut que je tricote… 

Le zen etc.

Oh, un blob !

 

Ah non, en fait, c'est un bob : 

Joli mais beaucoup trop grand. Dans "2 à 4 ans", il fallait comprendre "mais plutôt 4 quand même". 

Pas grave, le Bonhomme le mettra l'année prochaine. 

Ou celle d'après… 

Pour celles et ceux que ça intéressent, le modèle vient de La Droguerie, chez qui on a un peu tendance à confondre "modèle simple" avec "explications simplistes réduites à leur plus strict minimum, démerdez-vous pour le reste". Mais enfin, c'est souvent comme ça et pas seulement chez eux, donc c'est peut-être moi qui ne suis pas encore assez dégourdie en couture pour remplir toute seule les blancs des explications… 

Le zen par la couture, épisode 3

Je l'avais oublié, ce petit kimono terminé il y a quelques semaines. Taille 3 mois, offert à une amie pour son fils. 

Là aussi, j'ai eu des petits soucis avec le motif (des poules en train de picorer) et j'ai d'abord monté les manches à l'envers. Et galéré comme une malade pour poser ce %$*@£ de biais autour du cou ! Autre problème : les liens à l'intérieur du kimono, que les explications (toujours issues du livre Weekend Sewing) oublient complètement ! Mais enfin, j'en suis venue à bout et n'en suis pas peu fière. 

Cela dit, je me rends compte que ce qui me plaît le plus dans la couture, ce n'est pas la quantité infinie de modèles que l'on peut réaliser mais les tissus ! Rien de plus euphorisant qu'une boutique de tissus, à part peut-être une boutique de laines… ou une librairie. Mais ai-je réellement besoin d'une nouvelle addiction ? 

Le zen par la couture, épisode 2

Après le peu convaincant Calixte, j'ai trouvé un modèle plus adapté à mes capacités : trois coutures, deux ourlets, un élastique et roule ma poule ! Le tissu, japonais m'a dit la vendeuse, représente un joyeux petit peuple de grenouilles et d'éléphants. C'est là que ça se corse. 

Car un tissu à motifs demande à être coupé dans le BON sens. Sinon, le motif est à l'envers. Dois-je en dire plus ? 

Mais enfin, le principal intéressé ne s'est pas formalisé, il a même eu l'air très content quand je lui ai montré l'objet terminé donc on s'en fiche, que les grenouilles aient la tête à l'envers ! Notez quand même que j'ai réussi à le couper DEUX FOIS à l'envers, le tissu. Du coup, j'en ai plus. 

Le zen par la couture

En ce moment, je suis lessivée, pas vous ? Ce matin, j'ai eu à peine conscience de m'allonger quand Mister G et le Bonhomme sont partis, mais je l'ai fait puisque je me suis réveillée trois heures plus tard ! Et cet après-midi, je fais de gros efforts pour ne pas retourner me coucher. Je suis sûre que je dormirais autant, et aussi bien. Il doit me manquer quelque chose, du fer, des vitamines, que sais-je ? 

Bref, une fois sortie de mon coma, je me suis assise devant l'ordi. C'est pas le boulot qui manque, et je peux m'estimer heureuse d'en avoir encore ! Mais rien. Rien à faire, rien ne sort de mon crâne embrumé. Je suis complètement ensuquée. A 16 heures, je laisse tomber, je sors mon livre de couture et je décalque un patron. Au crayon et à la règle, ça va, c'est encore dans mes possibilités. Dans ces moments-là, je ne sais pas si je dois me réjouir de travailler à la maison (j'arrête quand je veux au lieu de m'acharner pour rien) ou le regretter (peut-être que si je n'avais pas le choix, ça finirait par venir ?). 

Couture, me dites-vous ? Et le résultat de ton entraînement au zen, il est où ?

Il est là : 

C'est le modèle Calixte de Citronille. Vous noterez au passage que les dessins montrés sur le site sont jolis mais qu'ils ne donnent qu'une idée assez éloignée du résultat final (ou alors c'est moi qui me suis éloignée sans le vouloir). 

Il serait faux de dire que ç'a été un chemin de roses. Mais enfin, j'en suis sortie à peu près honorablement. Au passage, j'ai appris deux-trois trucs. Par exemple, que ce n'est pas une bonne idée de choisir un fil contrastant pour les coutures quand on débute. OK, c'est plus rigolo (et accessoirement, on voit mieux ce qu'on fait) mais le résultat n'est pas très convaincant. 

Bien sûr, j'ai fait du travail de cochon sur certaines coutures et sur les finitions. Je suppose que c'est comme ça qu'on apprend/que ça ira mieux la prochaine fois/que j'aurais dû tout démonter et recommencer mais que croyez-vous, je l'ai fait et pas qu'une fois ! Pendant plusieurs jours, ce modèle a cessé d'avancer pour reculer. 

Et maintenant, une petite photo du bidule porté ? Oh, c'eut été avec joie ! Mais hélas, au-delà des coutures moches, des raccords pourris et du tissu… bon, la prochaine fois, j'en choisirai un autre, il y a un problème de fond : 

C'est immense ! Certes, le Bonhomme est plutôt longiligne mais enfin, si ça c'est du 2 ans, je veux bien avaler mon mètre de couturière ! Bref, quand il le mettra, vers 4 ans, les jambes seront trop courtes et je n'aurai plus qu'à en faire un short (parce que d'ici là, j'aurai beaucoup beaucoup progressé). 

Rien de décourageant, notez bien : 

Je suis tout de suite passée à un nouveau modèle (en trois mois, je me demande bien ce que je vais en faire…) mais ça commence mal : je me rends compte que j'ai coupé dans le mauvais sens du tissu. Faut dire, aussi, c'était pas clair. Pour gagner de la place, tous les patrons sont dessinés les uns sur les autres : 

Et pour couronner le tout, j'ai choisi un modèle américain, explications en anglais, dimensions en yards, expressions mystérieuses, bref, encore bien du plaisir en perspective. J'aurais peut-être mieux fait de continuer à bosser (meuh non, j'rigole !).

PS : merci pour vos encouragements à la suite de la dernière note. La réunion s'est très bien passée, maintenant, yapuka (ha !)

Super timing

Un châle en cachemire début juin, en voilà une bonne idée ! 

C'est Ishbel, d'Ysolda Teague, version mini, tricoté en Sophia 4 ply de chez Posh Yarn (le simple fait de retourner sur le site pour faire le lien me donne une furieuse envie de sortir la carte bleue… arrêtez-moi !) C'était aussi la première fois que je tricotais de la dentelle "en grand", c'est-à-dire autrement que sur la jambe d'une chaussette, par exemple. 

C'est un bon projet pour débuter : rapide, gratifiant, vite spectaculaire et pas trop compliqué. Ce qui ne m'a pas empêchée de me planter ici ou là et de devoir défaire plusieurs rangs de 300 mailles chacun pour corriger mes erreurs. Une forme extrêmement efficace d'apprentissage : j'en ai finalement fait très peu ! 

Sinon, je vous présente mon nouveau livre de chevet : 

La couture, c'est super : on fait, on défait, on refait, on redéfait, on rerefait, on reredéfait, etc. Bref, on s'entraîne à acquérir la patience et le calme d'un moine bouddhiste. Le résultat : promis, si j'y arrive (à un résultat), je vous le montre. En attendant, je vais essayer de terminer ma veste Nan, un peu oubliée dans les cartons depuis février… 

Super timing, je vous disais.