
• Chaque année, c'est pareil : je suis contente de voir arriver les fêtes tout en appréhendant leur déroulement, finalement, tout se passe bien, mais je suis drôlement soulagée de revenir à la vie "normale". Et vous ?
• Cette fois-ci, on a passé Noël chez mes parents, à la montagne. La station est chic, de plus en plus chic, et au fil des ans, tous les magasins utiles ont été remplacés par des galeries d'art moche, des boutiques de fringues hors de prix et des magasins de déco bling-bling. Une exception cette année : une librairie, une vraie, pas simplement l'annexe de la maison de la presse ! Avec de vrais libraires dedans et un bon choix de livres pour adultes et pour enfants. Malheureusement, elle n'est là que pour quelques mois. Après, retour au désert culturel et aux jeans cloutés.

• Le Bonhomme a suivi ses premiers cours de ski au Club des piou-pious, la maternelle de la glisse. Apogée de la semaine : la visite du "vrai piou-piou", en chair (de moniteur) et en os (de peluche). Entre ça et le père Noël, j'ai parfois honte de la façon insouciante dont on raconte des âneries aux enfants — tout en exigeant d'eux une parfaite honnêteté.
• Ma mère fume comme un pompier, y compris en présence de son petit-fils de 4 ans et demi et de sa fille enceinte jusqu'aux yeux. Et il m'a fallu toute la semaine pour admettre qu'elle n'allait pas réaliser toute seule que ça pose un problème. Il va donc falloir que je lui demande gentiment — vraiment très gentiment sinon elle se braque et on ne peut plus parler — d'éviter un geste qu'aucun de mes amis, collègues ou même simples connaissances n'a jamais eu devant moi. Eh ben ça me fait un peu mal d'en arriver là.
• Maintenant que j'ai fini de bosser, je vais pouvoir ranger mon bureau. Rien que de regarder autour de moi, j'ai vaguement la nausée. La tâche me paraît insurmontable.

• On cherche à remplacer notre vieux lit depuis le mois d'octobre. On a trouvé le bon matelas dans un salon biobio en novembre, il nous a été livré avant Noël. Le sommier, commandé il y a un mois, devrait arriver la semaine prochaine. Ensuite, il faudra démonter l'ancien lit, le déménager et monter le nouveau avant de pouvoir, enfin, espérer dormir correctement. Et c'est quelqu'un qui a passé une partie de la nuit sur le tout petit canapé du salon qui vous parle.
• Je pense souvent que la grossesse est une sorte d'avertissement que nous donne notre corps, surtout les derniers mois : "attention, si tu ne prends pas un peu plus soin de moi, tu seras bientôt comme ça TOUS LES JOURS !" Comme ça = fourbue, meurtries, ankylosée, ralentie… un petit-avant-goût de la vieillesse, la vraie. Alors je le rassure, mon corps, je lui promets que je vais faire du sport, de la piscine, du yoga, tout ce qu'il voudra. Dès que possible. Dans six-huit mois, quoi. Je crois qu'il n'est pas dupe mais il ne m'accable pas.
• J'oublie quelque chose, n'est-ce pas ? Ben oui, de vous souhaiter, à vous qui passez toujours par là malgré ma présence intermittente, une année douce et soyeuse, légère et lumineuse. Que 2012 vous soit une aile de papillon, une aube, un éclat de rire ! Et que le monde soit un peu moins dur avec nous tous, ce serait pas mal, aussi…